Déminage en Casamance

une lutte pour la sécurité et la valorisation des terres, un défi pour le retour des populations déplacées

Le déminage représente une bataille majeure dans la région naturelle de Casamance, encore menacée par les mines. Les récentes découvertes de mines antipersonnel à Katouré, Santhianba-Manjack et Oulampane, révélées par le ruissellement des eaux pluviales, mettent en évidence la menace persistante et l’urgence du déminage humanitaire pour encourager le retour des populations déplacées et exploiter des terres fertiles abandonnées. Les mines, sources de tristesse et de désolation, ont fait plus de huit cents victimes.

C’est entre autres ce qui ressort de ce reportage de Sud Quotidien

Le déminage reste une priorité après le retrait des groupes armés de leurs bases. Récemment, plusieurs mines antipersonnel ont été découvertes dans la région de Ziguinchor, en Casamance, provoquant une psychose. En un mois, trois mines ont été trouvées dans différents endroits, notamment à Katouré, Oulampane et Santhiaba-Manjack, souvent à cause des eaux de ruissellement.

La semaine dernière, une ancienne mine a été découverte sur une route à Katouré, transportée par le ruissellement. Ces découvertes sont fréquentes après le déminage, nous assure Sud Quotidien

L’urgence du déminage est actuelle. Après une période de stagnation due au retrait de certains bailleurs, trois opérateurs sont présents sur le terrain : Humanity Inclusion (HI), MAG et APIT. Plus de deux millions de mètres carrés de terres doivent encore être déminés dans cette région, qui compte plus de huit cents victimes des mines.

« Le dialogue doit faire taire les armes, mais les chemins, les champs et les abords doivent aussi être débarrassés des mines meurtrières posées par les acteurs du conflit », déclarait son Excellence Mme Irène Mingasson, alors Ambassadeur de l’Union européenne (UE), lors du lancement du Projet ARC (Action contre la mine) pour un retour sécurisé des populations, il y a deux ans.

Selon le journal, des stratégies de mobilisation financière ont été initiées pour soutenir le déminage humanitaire. Cependant, l’étendue des terres infestées montre l’ampleur de la tâche. Les mines continuent de causer des décès, notamment celui de jeunes à bord d’une charrette à Kandiadiou le 22 octobre 2021, faisant une dizaine de victimes. Le nombre total de victimes des mines dépasse aujourd’hui les huit cents, majoritairement des femmes et des enfants.

Les opérateurs de déminage se fixent comme objectif de «aller vite et limiter les dégâts », malgré les contraintes de moyens et d’accès aux zones minées. Avec les boulevards dégagés après le retrait des bandes armées grâce aux opérations de l’armée, l’État et ses opérateurs doivent nettoyer une centaine de localités infestées. Réussir ce défi encouragera le retour des populations déplacées et la valorisation des terres fertiles abandonnées depuis plus de trente ans à cause des mines.

MD

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