États-Unis: J.D. Vance accepte d’être le colistier de Trump et devient le plus jeune candidat à la vice-présidence

Le sénateur de l’Ohio James David Vance est officiellement le nouveau colistier du candidat républicain à la présidence Donald Trump. Surtout connu en tant que J.D. Vance, l’homme de 39 ans a accepté ce mercredi 17 juillet au soir sa nomination pour le poste de candidat à la vice-présidence des États-Unis, devant les délégués républicains réunis dans leur convention à Milwaukee, dans l’État du Wisconsin.

Par Avec David Thomson envoyé spécial RFI à Milwaukee, 

En acceptant officiellement sa nomination, J.D. Vance devient l’un plus jeunes candidats au poste de vice-président des États-Unis à 39 ans. Devant la convention républicaine, le sénateur de l’Ohio raconte son histoire, se décrivant comme l’incarnation du « rêve américain ». C’est l’histoire d’un enfant issu de cette Amérique blanche déclassée, élevé dans la pauvreté par une mère toxicomane, puis devenu sénateur de l’Ohio en 2022.

Désormais colistier de Donald Trump, J.D. Vance promet de défendre la classe ouvrière américaine en particulier dans son État-clé de la « Rust Belt » désindustrialisée dont il est issu et qui fait partie des États où se joue l’élection présidentielle. « On va construire de nouvelles usines. On va arrêter d’acheter notre énergie à des pays qui nous détestent et on va le produire ici, avec des travailleurs américains, en Pennsylvanie, en Ohio et dans tout le pays », a-t-il lancé.

J.D. Vance représente aussi une famille savamment mise en scène : ses trois enfants métis et sa femme Usha, fille d’immigrés indiens, rencontrée lorsqu’ils étaient étudiants en droit à la prestigieuse université de Yale. Il a aussi un passé de vétéran de l’armée passé par l’Irak. Pour les délégués républicains, toutes les cases du parfait colistier sont cochées : « Il représente le rêve américain. À 39 ans, avec un tel parcours, il va devenir un leader de notre pays », lance un Américain présent. « C’est un fort et on voit qu’il aime sa femme quand il la regarde », assure une militante.

L’incarnation de la ligne dure du mouvement trumpiste

Politiquement, J.D. Vance incarne la ligne dure du mouvement trumpiste en étant farouchement anti-immigration, anti-avortement, anti-écologie et favorable à l’arrêt de l’aide militaire à l’Ukraine. 

« Il apporte son expérience de marine vétéran de guerre, celle d’entrepreneur avec une compréhension de la tech avec beaucoup de soutiens dans cette industrie. Et il apporte de l’énergie. Il n’est pas un néo-conservateur. Il est contre de nouvelles guerres. Je crois qu’il peut séduire les électeurs de la classe ouvrière catholique du Midwest. Il a des origines humbles, une histoire extraordinaire. Il incarne le rêve américain. Le Parti républicain a changé, nous ne sommes plus le parti de Wall Street et de l’élite dirigeante. Nous sommes le parti de la classe moyenne et ouvrière américaine, le parti de l’Amérique d’abord. C’est un parti complètement renouvelé. C’est pour ces raisons que je pense qu’il est le parfait colistier », a analysé Roger Stone, conseiller historique de Donald Trump et grande figure républicaine.

En Chine, la nomination de J.D. Vance comme numéro deux de Donald Trump fait des vagues

Avec Clea Broadhurst correspondante RFI à Pékin, 

En Chine, l’on se prépare à un changement radical des relations entre les deux puissances. Si le duo républicain remporte les élections en novembre, cela pourrait indiscutablement mener à une nouvelle phase de tensions très fortes entre Pékin et Washington.

Pékin a des raisons de s’inquiéter : rappelons qu’en 2018 et 2019, l’administration Trump avait imposé des droits de douane allant jusqu’à 25%, sur des centaines de milliards de dollars de marchandises chinoises. Lors de sa campagne électorale cette année, l’ancien président américain est allé jusqu’à dire que ces droits de douane pourraient grimper jusqu’à 60% sur toutes les importations en provenance de la Chine. 

Et les craintes sont redoublées depuis que Donald Trump a choisi J.D. Vance comme colistier. Ce dernier a expliqué à plusieurs reprises que la Chine était « la plus grande menace » pour les États-Unis. « Je n’aime pas la Chine », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Je n’aime pas le fait que la Chine ait volé de nombreux emplois américains ».

Le sénateur estime que l’augmentation des droits de douane créera des opportunités économiques dans certains États de la Rust Belt comme le Michigan, l’Ohio et la Pennsylvanie.

J.D. Vance s’est également inquiété de voir les États-Unis perdre du terrain face à la Chine dans la course au développement des technologies de pointe, en particulier si les entreprises américaines continuent de s’associer à la nation asiatique. Beaucoup de signes laissent donc entrevoir que le gouvernement Trump se montrerait à nouveau très dur à l’égard de la deuxième plus grande économie du monde.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *