La journée d’études dédiée à Kiné Lam illustre “l’esprit d’ouverture” de la FASTEF (Doyen)

Dakar, 29 juin (APS)- La “journée d’études” consacrée à l’œuvre artistique de la cantatrice sénégalaise Adja Kiné Lam qu’organise la Faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation (FASTEF ex ENS) offre une manière d’illustrer avec perfection l’esprit d’ouverture à la société de cette institution universitaire, a indiqué son doyen Moustapha Sokhna.

“En initiant cette journée avec la diva Kiné Lam, nous avons voulu montrer une faculté ouverte, ancrée dans ses traditions, une faculté ouverte à toutes les structures d’enseignements qui puissent inculquer à la jeunesse ce que nous avons de plus fort”, a notamment déclaré le professeur Sokhna à l’ouverture de cette rencontre scientifique dont le thème porte sur ” Adja Kiné Lam ou l’enracinement et l’ouverture dans la musique tradi-moderne : pédagogie du beau et didactique du bien”.

“Kiné Lam Mame Bamba est un fort symbole de ce que nous voulons pour la société sénégalaise”,  a dit Moustapha Sokhna, ajoutant que la FASTEF partage avec la cantatrice “les mêmes préoccupations” relatives notamment à l’éducation.

Le directeur de l’école doctorale du groupe de recherche sur les expressions culturelles contemporaines (GRE2C) de l’université Cheikh-Anta-Diop (UCAD), Mor Ndao a dit trouver dans l’œuvre de Kiné Lam “les mêmes missions assignées à l’université”, à savoir la défense de la culture africaine “tangible et intangible, matérielle et immatérielle”.

” Kine Lam Mame Bamba, à l’image de Mada Thiam, de Soda Mama, a bercé nos moments de bonheur. Elle est un patrimoine tangible, un trésor vivant à préserver, valoriser et transmettre”, a martelé l’historien.

“Les artistes sénégalais et africains sont des bibliothèques ambulantes de la parole et du verbe, dans le sens où le verbe impose à l’individu un comportement à adopter”, a soutenu la sociologue Maréma Touré Thiam, selon qui les artistes sont “les premiers enseignants de la société”.

Venu représenter le secrétaire d’Etat à la Culture, Saliou Dieng s’est félicité de cette journée d’études qui “casse les barrières entre l’ université et la société, en posant ainsi une future collaboration entre le ministère de la Jeunesse, des Sports et de la Culture et le monde académique”. 

” Je rends grâce à Dieu. Je suis très émue d’être dans ce temple du savoir. Je ressens beaucoup de bonheur que je n’ai jamais eu”, a confié l’artiste, se disant très émue pour cette journée d’études consacrée à son œuvre.

Kiné Lam Mame Bamba ou Fatou Kiné Lam à l’état civil a entamé sa carrière artistique par le théâtre dans les années 1970.

C’est en 1975 que les fans de la musique ont découvert sa voix avec le titre “Mame Bamba”, qu’elle avait chanté au stade Iba-Mar-Diop de Dakar, à l’occasion d’un concours musical.

Elle entame en 1977 une carrière musicale proprement dite, avant d’intégrer l’année suivante, la Compagnie du Théâtre national Daniel-Sorano.

Avec son premier album, “Dogo”, du nom de son défunt mari, elle dévoile ses talents en matière de musique moderne, après avoir consacré ses débuts à une musique purement traditionnelle, accompagnée d’instruments comme le tam-tam ou le xalam.

Aidée de son mari Dogo et de son guitariste et chef d’orchestre Cheikh Tidiane Tall, Adja Kiné Lam réussira à créer en 1989 le groupe “Kaggu” (la bibliothèque en wolof)

FKS/SMD

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