Poutine et son homologue cubain Dia z-Canel s’affichent unis face à l’“empire yankee”

Le président russe Vladimir Poutine et son homologue cubain Miguel Diaz-Canel, en visite à Moscou, ont affiché mardi un front uni face à l' »empire yankee », les États-Unis, que l’homme fort de La Havane a qualifié d' »ennemi commun ».

M. Diaz-Canel est l’un des rares dirigeants étrangers à avoir fait le déplacement en Russie depuis le début en février de l’offensive de Moscou contre l’Ukraine, vivement condamnée à travers le monde.

Et les déclarations des deux dirigeants avaient des accents rappelant l’époque de la guerre froide, lorsque Cuba était au coeur de l’affrontement entre les Américains et les Soviétiques.

« L’Union soviétique, (puis) la Russie ont toujours soutenu le peuple cubain dans sa lutte pour l’indépendance, pour sa souveraineté », a déclaré M. Poutine à M. Diaz-Canel, au début d’un entretien bilatéral retransmis à la télévision.

« Elles se sont toujours opposées à divers types de restrictions, d’embargo, de blocus », a-t-il ajouté, alors que Moscou est la cible de lourdes sanctions internationales depuis fin février et le début de son offensive militaire en Ukraine.

Le président russe s’est félicité de « voir Cuba adopter la même position (aujourd’hui) envers notre pays ».

Inauguration d’une statue de Fidel Castro

Les deux dirigeants ont aussi inauguré à Moscou une statue du révolutionnaire Fidel Castro, qui a dirigé Cuba pendant près de 50 ans et est décédé en 2016.

M. Poutine a salué « une personne brillante » qui « était capable d’analyser tout ce qui se passait dans le monde ».
M. Diaz-Canel, au pouvoir lui depuis 2019, a de son côté déploré l' »impérialisme » américain que M. Castro avait toujours honni.

« La Russie et Cuba sont soumis à des sanctions injustes et arbitraires qui se poursuivent, et (les deux pays) ont un ennemi commun, l’empire yankee qui manipule une grande partie du monde », a-t-il déploré.

« Le monde doit se demander: pourquoi on nous impose des règles ? Qui impose ces règles? », a-t-il lancé, pointant directement du doigt les États-Unis, allié diplomatique et militaire de Kiev contre Moscou depuis février.

Malgré la relative détente entre Washington et La Havane ces dernières années, leurs relations restent marquées par des différends profonds, notamment sur la question migratoire.

M. Diaz-Canel a entamé la semaine dernière une tournée d’une dizaine de jours en Algérie, Russie, Turquie et Chine, afin de renforcer le secteur énergétique de l’île, qui souffre de pannes de courant prolongées et de pénuries de carburant récurrentes.

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