Matam-route du Dande Maayo: l’Agéroute anticipe d’éventuels désagréments durant la période hivernale
Avec l’hivernage qui s’annonce, les travaux de construction des routes du Dandé Maayo Sud (Matam-Navel-Waoundé-Dembancane) et du Dandé Maayo Nord (Oréfondé-Nguidjilone-Matam), sont au cœur des préoccupations des populations et des autorités qui plaident pour la mise en place de mesures appropriées pour éviter des désagréments durant la période des pluies. Un souhait qui n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd.
Quelques jours seulement après la tenue d’un comité régional de développement (CRD), durant lequel les acteurs s’étaient épanchés sur le sujet, le coordonnateur des projets de l’axe nord de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE), a, sur instruction du ministre en charge des infrastructures et du directeur général de l’Agéroute, fait le déplacement afin de faire le point sur les dispositions qui ont été prises pour éviter des désagréments en période d’hivernage.
A l’occasion, une visite de terrain sur différents chantiers routiers situés dans le Dandé Maayo Sud à Thiempeng, Odobéré, Bow, Thialy et Dembancané dans le département de Kanel, en présence du préfet du département et du sous-préfet de Wouro Sidi, a permis de s’enquérir de la situation des sites critiques susceptibles d’impacter le niveau des inondations ou bien, en créer des zones qui seront prises par les eaux. Entre autres inquiétudes auxquelles le coordonnateur des travaux, Boubacar Fofana a apporté des réponses, en rassurant que «les voies d’eaux pluviales sont suivies de près avec la réalisation de 205 ouvrages d’assainissement le long de l’axe Matam-Dembancané». Avant de relever que « bien avant le démarrage des travaux, l’Agéroute avait pris toutes les mesures pour éviter des désagréments durant la période hivernale» et qu’en plus, «les dispositifs ont intégré la mise en place d’une équipe de veille pour qu’en cas d’inondations constatées, les interventions puissent se faire de manière très diligente afin d’assurer la continuité des activités sur le tracé en garantissant le confort des usagers de la route».
Le dispositif de veille sera composé de moyens matériels et humains avec des équipes chargées de faire le tour en rapport avec des relais sur le terrain pour identifier les zones prioritaires.
Se prononçant sur les lenteurs annoncées sur les travaux, le coordonnateur, déclare qu’il s’agit tout juste d’un problème d’appréciation. «Les premières actions préparatoires et les travaux de terrassement, constituent en fait, le goulot d’étranglement. Ce sont des travaux qui permettent de dégager le couloir de la route et cela prend du temps parce qu’il faut libérer toutes les emprises et déplacer tous les réseaux existants sur le tracé (…). En termes de travaux physiques, souligne-il, « c’est beaucoup plus contraignant que les dernières couches de chaussée, notamment le goudron que les populations ont toujours l’habitude de rappeler. On a fait plus de la moitié du tronçon, là, on s’attèle au démarrage des travaux liés à la couche noire. Malgré toutes les contraintes qu’il y a sur le terrain, on prend les dispositions aujourd’hui de commencer le bitumage d’ici un an».
Pape Moctar NDIAYE
SUDQUOTIDIEN