Sensibilisation sur la nouvelle loi relative au partenariat public-prive : « Tabax sunu PPP », en campagne à Matam
Un an après le décret d’application de la loi n° 2021-23 du 02 mars 2021 relative aux contrats de partenariat public-privé, le Ministère de l’Économie, du Plan et de la Coopération initie une campagne de vulgarisation « Tabax sunu PPP » portée par l’Unité nationale d’appui aux partenariats public-privé (UNAPPP). Dans la région de Matam, un atelier a servi d’occasion au directeur des financements et des PPP au MEPC de partager et d’échanger avec les autorités administratives, les autorités locales et les investisseurs sur le cadre de la nouvelle loi et les opportunités qu’elle offre aux acteurs.
Un atelier de partage et d’échange a permis aux autorités administratives et locales et plusieurs investisseurs de la région de s’approprier la nouvelle loi du cadre de Partenariat Public/Privé (PPP). Une possibilité de financements de grands projets émergents, pour les autorités des collectivités territoriales de l’avis de Lamine Lo, le directeur des financements et des PPP au MEPC.
Estimant que « ce nouveau cadre est une opportunité pour ces élus d’avoir une alternative pour faire face aux besoins des populations dans tous les secteurs et cela, dans le cadre d’un partenariat gagnant-gagnant, à long terme avec le privé, particulièrement avec le secteur privé local, auquel un rôle prépondérant est donné avec des avantages et dispositions incitatives pour leur permettre de jouer pleinement leur rôle dans ces contrats de partenariat public privé ». Etant d’avis que cette nouvelle loi apporte, « en termes d’innovation, au-delà de l’unité nationale d’appui sur le partenariat public privé, un cadre d’expertise qui accompagne les autorités ». Parlant des dispositifs opérationnels, le directeur des financements informe qu’en ce qui ce qui concerne la préparation des projets, « il y a un fond d’appui qui devient un levier financier pour financer la préparation qui est gage de succès d’un bon contrat de PPP, mais également, tout un ensemble de dispositif de contrôle qui permet de s’assurer que les intérêts du Sénégal sont bien protégés ».
Après avoir magnifié la promulgation du présent cadre juridique, l’adjoint au gouverneur chargé des affaires administratives, Modou Thiam, a tenu à rappeler que « le Sénégal a très tôt considéré que le partenariat public privé était un mécanisme de financement crédible ». Affirmant à cet égard, qu’avec l’adoption de la loi n° 2004-13 du 1er mars 2004 relative aux contrats de construction-exploitation-transfert d’infrastructures, dite loi CET, le Sénégal fait partie des pionniers en matière de partenariat public privé. Car, à l’époque, dans le continent Africain, seule l’Ile Maurice pouvait se prévaloir d’avoir déjà mis en place, un cadre juridique, en matière de partenariat public privé. Ce qui porte à dire, poursuit-il que « le Sénégal avait très tôt considéré les PPP comme étant un mécanisme de financement crédible des infrastructures en se dotant d’un cadre juridique et institutionnel approprié, adapté à l’émergence de grands projets. Ce qui a été renforcé avec cette nouvelle loi qui est venue rationaliser la gouvernance institutionnelle avec des dispositifs facilitant le recours aux partenariats public-privé». Disant être convaincu que les PPP peuvent être un excellent levier pouvant permettre aux collectivités territoriales de développer des projets dans des domaines aussi variés que l’accès à l’eau potable, les énergies, les télécommunications, les transports et même l’agriculture, l’adjoint au gouverneur a exhorté les élus locaux et les investisseurs à exploiter les différentes opportunités des PPP.
PAPE MOCTAR NDIAYE