Coupe de France: le PSG parasité par les remous entre Mbappé et Luis Enrique
De nouveaux remous dans la relation entre Kylian Mbappé et l’entraîneur Luis Enrique menacent de parasiter les importantes échéances du Paris SG, dont la demi-finale de Coupe de France contre Rennes mercredi et le quart de finale aller de Ligue des champions le 10 avril.
La photo postée par la superstar sur son compte Instagram, sitôt terminée la rencontre à Marseille dimanche (2-0), va-t-elle sceller une discorde dommageable pour le club? A l’heure de jeu, Kylian Mbappé a été remplacé, comme c’est arrivé à plusieurs reprises depuis l’annonce de son départ cet été à ses dirigeants – alors que cela était rarissime depuis son arrivée au PSG en 2017.
La prise de vue de la superstar, de dos sous la pluie, le brassard de capitaine négligemment porté à bout de bras en vue de sa sortie, a semblé sur le moment être un message de déception voire de colère adressé à l’intention de l’entraîneur et du club, ainsi qu’à ses 112 millions d’abonnés.
C’est aussi, alors que Mbappé n’a pas encore annoncé sa future destination qui sera très probablement le Real Madrid, l’image d’un début de divorce avec le club où il a évolué sept saisons durant. Contacté par l’AFP, son entourage n’avait pas donné suite mardi après-midi.
A la mi-journée, la conférence de presse consacrée au match contre Rennes en Coupe de France a été en partie occupée par des questions sur le sujet. Luis Enrique a joué la contre-attaque pour déminer la polémique, rejetant la faute sur les médias.
« Ce qui est curieux c’est tout ce qui est dit, chez une partie des journalistes, à partir d’une nouvelle mensongère », a-t-il pesté, en référence à une insulte qu’aurait proférée à moitié Kylian Mbappé à sa sortie du terrain. « Quelqu’un a inventé une insulte et à partir de là, il y a des spéculations en tous genres… »
L’entraîneur a assuré « vivre ça avec une totale tranquillité », fort de son « expérience » sous la pression comme au FC Barcelone ou en sélection espagnole.
« Je suis très content de tous mes joueurs, Kylian inclus, il s’est toujours comporté de façon admirable », a-t-il insisté.
Les commentaires, « ça ne m’affecte pas, je n’écoute pas, je ne lis pas », a aussi juré Luis Enrique.
« Dans le même bateau »
Le technicien espagnol semble profiter du départ annoncé de Mbappé pour apposer encore davantage sa patte sur l’équipe, avec le rabotage systématique de son temps de jeu depuis février. Au lendemain d’une sortie dès la mi-temps à Monaco le 1er mars (0-0) et de la rebuffade du joueur qui était allé rejoindre sa mère en tribune, les deux hommes s’étaient d’ailleurs expliqué à l’entraînement.
Dans l’esprit de Luis Enrique, l’équipe pourrait être « plus forte » la saison prochaine mais il faut d’abord « s’habituer à jouer sans Mbappé ». « Le groupe est au-dessus de toutes les individualités », a-t-il professé.
Néanmoins, le risque est de fragiliser sa figure de proue (38 buts toutes compétitions confondues, loin devant Randal Kolo Muani et Gonçalo Ramos, 9 chacun) à l’approche des échéances les plus importantes de la saison. Le PSG accueille Rennes mercredi (21h10) dans une Coupe de France qu’il n’a plus gagnée depuis trois ans et dont il a fait un objectif majeur.
Et une semaine plus tard s’ouvre la double confrontation contre le FC Barcelone de Robert Lewandowski en quarts de finale de Ligue des champions, une compétition qui se dérobe aux Parisiens depuis toujours.
Kylian Mbappé devrait disputer l’intégralité de ces deux matches au vu de la pratique de l’entraîneur lors de précédents matches clés – mais sans doute pas le match de Ligue 1 contre Clermont samedi. Reste à savoir dans quel état d’esprit sera l’attaquant, lui qui assurait avant le Vélodrome dimanche qu’il ne « se cacherait pas ».
Luis Enrique l’a rappelé avec opportunisme, « nous sommes tous dans le même bateau, qui navigue et cherche à arriver à bon port… »
Il a souri: « J’adorerais que ça se termine bien pour le PSG, pour Kylian, pour tout le monde ».