Différend avec l’école Dior : Le Collectif des parents d’élèves obtient gain de cause

Quatre ans après, c’est une victoire pour le Collectif des parents d’élèves de l’école Dior. Ce dernier renseigne, dans un communiqué, qu’il avait saisi la Justice pour dénoncer l’attitude de la direction qui, «lors de la rentrée scolaire 2020-2021, avait décidé d’exiger le paiement des mensualités d’avril, de mai et de juin 2020 avant toute nouvelle inscription et avait délibérément refusé de délivrer» à leurs enfants «leur bulletin de notes et leur certificat de scolarité». Pour les parents, «le caractère illégal et injuste de ces mesures ne faisait aucun doute» car, soulignent-ils, «pour éviter la propagation du virus dans un contexte de Covid-19, le président de la République avait décrété l’arrêt des cours à partir du 16 mars 2020».

Et de poursuivre : «Ainsi, pour compenser les pertes financières engendrées par l’arrêt des cours, l’Etat du Sénégal avait dégagé un montant pour venir en aide aux établissements d’enseignement privé, dans le cadre du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 (Force Covid-19).  Il nous semblait donc inadmissible qu’un établissement, qui a reçu des fonds émanant de nos impôts, nous oblige à payer pour un service qui n’a pas été fourni à nos enfants.» Assimilant l’attitude de la direction du Groupe scolaire Dior à du «chantage et du racket», ledit collectif a porté plainte contre l’école Dior. C’est ainsi que «la Cour d’appel de Dakar, dans son délibéré rendu le 26 juillet 2023, a déclaré l’école Dior responsable du préjudice subi par les élèves et lui a ordonné de payer à chacun de ces élèves la somme de 50 000 F Cfa (cinquante mille) à titre de dommages et intérêts, et à leur délivrer leur bulletin de notes de l’année scolaire 2019-2020».

Le Collectif des parents d’élèves, qui se réjouit du dénouement de cette affaire, a tenu à remercier «Me Babacar Ndiaye, avocat à la Cour, les organisations de la Société civile et les compatriotes épris de Justice qui se sont mobilisés pour le triomphe de la vérité».


Par Dieynaba KANE – [email protected]

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