Report, violences, … : La mission d’observation de l’UE s’exprime
La mission d’observation électorale de l’Union européenne (Moe), déployée à Dakar pour scruter le déroulement de la présidentielle à Dakar, vient de s’exprimer sur le report des joutes électorales. Elle s’est aussi exprimée sur la tension dans le pays, le cas Walf, les restrictions sur internet etc.
L’Union européenne avait déployé une Mission d’observation électorale (Moe) au Sénégal, pour scruter la présidentielle de 2024. La Cheffe observatrice Malin Björk avait même présenté la mission le 2 février dernier. Malheureusement, le président Macky Sall a décidé du report de ladite présidentielle. Et depuis, le pays est plongé dans une tension.
L’Union européenne souligne que des experts de l’équipe cadre de la Mission d’observation restent à «Dakar pour suivre attentivement l’évolution du processus». Mais, elle a décidé, «au vu de l’incertitude du calendrier électoral», d’acter «le retour des observateurs de longue durée».
Aussi, la Moe s’inquiète du fait que les décisions des autorités de reporter le scrutin présidentiel puissent constituer une rupture avec la longue tradition de démocratie du Sénégal. Elle «regrette les violences qui ont touché des citoyens et des journalistes lors des récentes manifestations.»
Malin Björk et son équipe soulignent, par ailleurs, l’importance du respect de la liberté de la presse et regrette le retrait de la licence de diffusion de la chaîne Walf TV qui «a limité le droit de la population sénégalaise à être informée». Elle a aussi rappelé, dans son texte, l’importance de garantir un accès continu à l’Internet.
La Moe, dans son communiqué de presse, a aussi souligné l’importance de garantir aux citoyens sénégalais le libre exercice de leur droit de vote à travers des élections organisées dans le respect des libertés fondamentales, de l’État de droit, de la Constitution et des normes internationales souscrites par le Sénégal.