Violation du Secret Défense : Sidiki Kaba brandit la menace
byLequotidien – Lundi, le procureur a, à travers un communiqué, donné les raisons de l’arrestation de Pape Alé Niang. Le ministre des Forces armées lui a emboîté le pas hier, en apportant des précisions sur la protection de secret de défense nationale et les sanctions.
Après l’arrestation du journaliste Pape Alé Niang, les autorités militaires et judiciaires tentent de donner des explications. Le ministre des Forces armées a tenu à apporter des précisions sur la protection du secret relatif à la défense nationale. Me Sidiki Kaba souligne que «les crimes et délits pour atteinte à la défense nationale sont sanctionnés par le Code pénal sénégalais en ses articles 60 et subséquents». En outre, il précise que l’article 64 vise toute personne qui, «sans intention de trahison ou d’espionnage, aura porté à la connaissance d’une personne non qualifiée ou du public, une information militaire non rendue publique par l’autorité compétente…». D’après le ministre, «tous les documents ayant trait à la préparation et la conduite des opérations non rendus publics par l’Etat-major général des Armées entrent dans cette catégorie». Et de prévenir : «Leur diffusion ou divulgation tombent sous le coup de la loi.» Dans la même veine, M. Kaba rappelle que «des sanctions pénales prévues par le Code de justice militaire, citées en deuxième référence, applicable aux militaires et paramilitaires ainsi qu’à leurs complices civils dans certains cas, sont beaucoup plus sévères». Me Sidiki Kaba appelle ainsi «les différents acteurs intervenant dans le champ de la diffusion de l’information, à titre professionnel ou non, de prêter une attention particulière à ne pas diffuser ou relayer des informations susceptibles de porter atteinte à la défense nationale, quel qu’en soit le support et par quelque moyen qu’ils les ont acquises».
Il faut noter que Me Sidiki Kaba a d’emblée souligné, dans son communiqué, que «la protection du secret relatif à la défense nationale relève d’un régime juridique strict. Il est applicable à l’ensemble des citoyens sénégalais (civils ou militaires) et aux étrangers qui, sans en avoir la qualité, procèdent à la divulgation ou diffusion, malveillante ou non, des informations y relatives».
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