Ukraine: l’espoir et l’attente avant un sommet européen décisif

C’est un Conseil européen de nature historique, mais aussi sous haute tension, qui s’ouvre ce jeudi 14 décembre à Bruxelles. Les 27 vont devoir se mettre d’accord sur une aide potentielle de 50 milliards d’euros à l’Ukraine, mais aussi sur l’attribution du statut d’État-candidat à l’Ukraine, la Moldavie, la Géorgie ainsi qu’aux pays des Balkans.

Avec notre correspondant à Kiev, Stéphane Siohan et notre envoyé spécial à Bruxelles, Daniel VallotSelon un sondage réalisé en novembre, 81% des Ukrainiens souhaitent que leur pays rejoigne l’Union européenne. Ces deux jours de Conseil européen vont être scrutés de très près à Kiev.

Les dirigeants, comme la population, comprennent qu’il s’agit là d’un enjeu absolument historique, alors que le pays lutte pour sa survie sur le champ de bataille.À Kiev, comme à Bruxelles, tout le monde s’interroge sur l’attitude que va adopter la Hongrie de Viktor Orban concernant une procédure d’adhésion accélérée dans le cas de l’Ukraine.

Les responsables ukrainiens poussent les pays européens amis, à mettre la pression sur Budapest qui menace d’exercer son droit de veto. Le Premier ministre hongrois Viktor Orban pourrait bien faire dérailler le processus enclenché par la Commission. Ses arguments : que le processus d’adhésion lancé par l’UE va trop vite, que l’Ukraine n’est pas prête pour l’adhésion – qu’elle est par exemple encore trop corrompue – et aussi que son entrée au sein de l’UE risque de la déséquilibrer et de la déstabiliser notamment sur le plan financier.

Par ailleurs Viktor Orban affiche régulièrement sa proximité avec Vladimir Poutine. Viktor Orban est d’ailleurs accusé par de nombreux observateurs de vouloir faire, dans ce dossier, le jeu du Kremlin. SOURCE RFI

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