Pourquoi la fonte des glaces doit nous préoccuper même si on habite sous les tropiques?
Alors que se tient à Paris le « One Polar Summit » qui réunit experts et responsables politiques pour appeler à préserver ces zones sensibles au réchauffement climatique, la glace a déjà commencé à fondre comme neige au soleil.
Le premier type de zone gelée sur le globe est constitué d’eau douce et cela comprend tous les glaciers de montagnes et les calottes polaires. Les dernières données scientifiques sont sans appel : il est déjà trop tard pour la moitié d’entre eux. Ils vont disparaître. D’ailleurs le phénomène s’accélère.
Les plus hauts sommets, le Groenland et l’Antarctique, se réchauffent plus vite qu’ailleurs sur la planète, notamment parce qu’il y a de moins en moins de neige l’hiver près de ces glaciers ; cela veut dire moins de surfaces blanches qui renvoient le rayonnement solaire et au contraire plus de surfaces sombres qui absorbent la chaleur. C’est ce que les scientifiques appellent l’albédo. Conséquences sur l’agriculture et l’économie
Où que l’on soit sur Terre, nous allons tous subir les conséquences. Deux milliards de personnes vivent à proximité de cours d’eau directement alimentés par les glaciers et deux tiers des terres agricoles irriguées sur la planète le sont avec ces eaux.
Cette glace qui fond finit aussi sa route dans l’océan, dont le niveau monte toujours plus. Les calottes polaires au Nord et au Sud, si elles disparaissaient complètement, élèveraient le niveau des mers de 65 mètres. New York, Abidjan, Le Caire et Singapour seraient submergées.