Kazakhstan/Ouzbékistan : l’Asie centrale, une zone à l’intérêt de plus en plus stratégique

Le président français Emmanuel Macron a effectué une visite au Kazakhstan et en Ouzbékistan les 1er et 2 novembre, afin de consolider des partenariats dans le domaine énergétique. D’autres pays avancent aussi leurs pions dans cette région, autrefois sous domination soviétique.

Entretien

Après le Kazakhstan, le président français Emmanuel Macron est en visite en Ouzbékistan en ce début du mois de novembre.

L’Asie centrale, longtemps un pré-carré russe, est ardemment courtisée par les grandes puissances, à un moment où la Russie est accaparée par son offensive militaire en Ukraine. Dans ce jeu d’influence, la Chine voisine, forte de son grand projet d’infrastructures des « Nouvelles routes de la soie », a pris une longueur d’avance. Mais l’Europe et la Turquie avancent aussi leurs pions. Le président turc Recep Tayyip Erdogan sera à cet égard le 3 novembre à Astana, la capitale du Kazakhstan. Michael Levystone est chercheur associé au centre Russie/Eurasie de l’Institut français des relations internationales (IFRI). Selon lui, l’importance géostratégique de ces deux pays s’est accentuée avec la guerre en Ukraine. Elle s’applique à différents secteurs. Cependant, en plus de diversifier leurs partenariats, Kazakhstan et Ouzbékistan doivent jouer à un jeu d’équilibristes pour ne pas rompre leurs relations avec leur principal partenaire.

TV5MONDE : Pourquoi l’Asie centrale est-elle une région convoitée ?

Michael Levystone : C’est une région qui est entre la Russie, la Chine, l’Afghanistan, l’Iran et pas très loin de la Turquie non plus. Elle est donc à la tectonique des grandes puissances de ce monde, hormis les États-Unis et le Japon. En Eurasie, c’est vraiment le cœur stratégique entre toutes ces puissances.

Il y a une question énergétique parce que c’est une région qui est très riche sur le plan pétrolier, entre les gisements kazakhstanais en mer Caspienne, mais aussi sur le plan gazier avec les ressources au Turkménistan, qui est le quatrième pays mondial en matières de ressources prouvées de gaz naturel. Et puis il y a, un sujet dont on parle de plus en plus, les terres rares. C’est une région qui est à un emplacement très stratégique et qui a des ressources naturelles qui sont très intéressantes pour nombre d’acteurs étrangers.

Il y a une question énergétique parce que c’est une région qui est très riche sur le plan pétrolier, entre les gisements kazakhstanais en mer Caspienne, mais aussi sur le plan gazier avec les ressources au Turkménistan, qui est le quatrième pays mondial en matières de ressources prouvées de gaz naturel. Et puis il y a, un sujet dont on parle de plus en plus, les terres rares. C’est une région qui est à un emplacement très stratégique et qui a des ressources naturelles qui sont très intéressantes pour nombre d’acteurs étrangers.

L’uranium est à mon avis le point majeur de la visite de Macron au Kazakhstan et en Ouzbékistan. Le Kazakhstan est le premier producteur mondial d’uranium, l’Ouzbékistan le cinquième. Par rapport à ce qu’il s’est passé au Niger(la France a été contrainte de mettre un terme à sa coopération militaire avec le Niger et d’y retirer ses troupes ainsi que son ambassadeur nldr), on voit bien qu’il y a besoin de sécuriser l’approvisionnement de la France. Je crois que l’électrique français est dominé à 70% par le nucléaire, ce qui en fait un enjeu stratégique.

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