Des scientifiques reconstituent une chanson de Pink Floyd en écoutant les ondes cérébrales

Des scientifiques de l’Université américaine de Californie ont réussi à recréer une chanson de Pink Floyd en écoutant les ondes cérébrales des sujets de leur expérience. Cette percée marque une première étape dans l’aide aux personnes souffrant de troubles neurologiques affectant leur capacité de parole.

Source: Het Laatste Nieuws

Dans le cadre de cette étude, l’activité cérébrale de 29 personnes a été analysée. Pendant trois minutes, elles ont écouté la chanson “Another Brick in the Wall” du groupe anglais Pink Floyd. Leur activité cérébrale a été monitorée et enregistrée grâce à des électrodes placées à la surface de leur cerveau lors d’une opération liée à l’épilepsie.

Grâce à l’intelligence artificielle (IA), les enregistrements des ondes cérébrales ont été détectés et convertis en sons et en mots. Le résultat est surprenant : la phrase “All in all, it’s just another brick in the wall” est clairement reconnaissable, bien que légèrement étouffée. Même le rythme et la mélodie ont pu être restitués, un exploit qui n’avait jamais été atteint auparavant. Désormais, “il est possible d’écouter véritablement le cerveau et de reproduire la musique que la personne entend”, déclare Gerwin Schalk, un neuroscientifique ayant collecté des données pour cette étude, au journal “The New York Times”.

Amélioration de la qualité

Le court extrait sonore paraît étouffé et “un peu comme s’ils parlaient sous l’eau”, explique Robert Knight, neurologue en charge de l’étude, au journal “The Guardian”. Il suppose que la qualité pourrait s’améliorer si les électrodes étaient placées encore plus près les unes des autres. “La distance moyenne entre les électrodes était d’environ 5 millimètres, mais pour quelques patients la distance était de 3 millimètres. Ceux du second groupe ont obtenu de meilleurs résultats en matière de reconstruction du morcea. Maintenant que nous savons comment procéder, je pense que la qualité sonore serait bien meilleure si les électrodes étaient espacées d’un millimètre et demi.”

À l’avenir, il pourrait être possible d’obtenir de tels enregistrements sans avoir besoin d’une opération, par exemple grâce à des électrodes fixées au cuir chevelu.

Nouvelles “prothèses vocales”

Grâce à cette nouvelle compréhension de la manière dont nos cerveaux traitent la musique, les scientifiques pourront développer de nouvelles “prothèses vocales” pour les personnes souffrant de troubles neurologiques affectant leur parole. Des éléments tels que la tonalité, le rythme et l’intonation sont “ce qui fait de nous des locuteurs vivants et non des robots”, selon Schalk. Les chercheurs espèrent développer des dispositifs capables de préserver ces éléments.

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