Depuis plus de vingt-quatre heures, Israël plonge les habitants de Jénine dans l’enfer des combats

Dix Palestiniens tués et une centaine d’autres blessés à Jénine ; l’armée israélienne mène depuis plus de vingt-quatre heures, dans cette ville du nord de la Cisjordanie occupée, l’une des opérations militaires les plus importantes de ces dernières années. Officiellement, l’État hébreu parle de lutte « antiterroriste »,terme utilisé pour qualifier les groupes armés palestiniens.

Jénine et ses habitants sont bombardés, plongés dans l’enfer des combats. Cela prendra le temps qu’il faudra, mais l’armée israélienne affirme être déterminée à éliminer tous les groupes armés palestiniens de Jénine, indique notre correspondant à Jérusalem, Sami Boukhelifa. L’armée a notamment indiqué avoir « neutralisé » un puits souterrain utilisé pour stocker des explosifs.

«De plus, les soldats ont localisé et démantelé deux salles opérationnelles appartenant à des organisations terroristes de la zone », a-t-elle encore affirmé dans un communiqué, mardi 4 juillet. Une opération militaire meurtrière, un usage de la force disproportionné en milieu urbain.

Au début de l’offensive, l’armée israélienne envoie d’abord des messages sur les téléphones des habitants : « Restez chez vous. Protégez votre famille. »

Quitter Jénine

Frappes aériennes, échanges de tirs, gaz lacrymogène. Invivable, insoutenable. Les troupes israéliennes ordonnent finalement à une partie de la population de quitter Jénine. Des hommes, des femmes, leurs enfants dans les bras se précipitent dans les rues. L’image est forte. Triste symbole qui renvoie au passé. Face aux frappes de drones, des Palestiniens lancent des pierres sur des soldats israéliens, sous un ciel noirci par la fumée des explosions et des barricades en feu, a constaté un journaliste de l’Agence France-Presse.

Des «déplacés de force une seconde fois»

Car à Jénine, il y a la ville, mais aussi le camp où vivent les descendants des Palestiniens chassés de leur terre en 1948, lors de la création d’Israël. « Ce sont des réfugiés, déplacés de force une seconde fois », s’insurgent des Palestiniens sur les réseaux sociaux. Au total, 3 000 des 18 000 habitants du camp de Jénine ont dormi cette nuit dans les écoles de la région
Source – Le Grand Panel

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