L’UE demande aux signataires de son code de conduite numérique un label «Intelligence artificielle»
Les 44 signataires du « code de conduite » numérique de l’Union européenne étaient réunis ce lundi à Bruxelles. Ce code de conduite signé il y a un an réunit de grands acteurs du numérique comme TikTok ou Google/Youtube par exemple, afin de mettre leurs pratiques en accord avec les demandes de l’Union européenne pour le fonctionnement et la surveillance d’internet.
Avec notre correspondant à Bruxelles, Pierre Bénazet RFI
La Commission leur demande au 44 signataires de son code de conduite numérique de mettre en place un label « Intelligence artificielle » pour toutes les plateformes proposant des outils permettant de générer et de disséminer ce type de contenu.
Les avancées spectaculaires de l’intelligence artificielle de ces derniers mois surviennent au moment où la lutte contre la désinformation n’a jamais été aussi nécessaire, selon la commission européenne, en particulier face à la Russie. Elle estime qu’il faut dès aujourd’hui identifier clairement tous les textes, vidéos, images ou extraits sonores qui ont été générés par l’intelligence artificielle.
« Les chatbots performants, comme ChatGPT, sont capables de créer des contenus et des visuels complexes, apparemment bien étayés, en quelques secondes. Les générateurs d’images peuvent créer des photos d’apparence authentique pour des événements qui n’ont jamais eu lieu. Les logiciels de génération de voix peuvent imiter la voix d’une personne sur la base d’un échantillon de quelques secondes. Nous avons pour tâche principale de protéger la liberté d’expression. En ce qui concerne la production d’IA, je ne vois aucun droit à la liberté d’expression pour les machines », explique Věra Jourová, commissaire européenne chargée de la Justice et de la Protection des consommateurs.
La commission demande donc la création et l’application immédiate de ce « label intelligence artificielle » par tous les signataires du code de conduite européen. Twitter a décidé de le quitter et la Commission prévient qu’il sera d’autant plus surveillé.