Suspension des cours à Ziguinchor et a Sedhiou : La présence de Sonko au Sud aurait-elle perturbé les cours dans ces deux localités?

Le Témoin- La décision de suspendre les cours pour une semaine à Ziguinchor et à Sédhiou n’est qu’une «farce» qui peut contaminer les autres écoles du pays et donner l’occasion aux élèves de participer à des manifestations politiques, selon Ndongo Sarr du Cusemss (Cadre unitaire des syndicats du moyen et secondaire du Sénégal). Son camarade secrétaire général du Sels (Syndicat des enseignants libres du Sénégal), Amidou Diédhiou, invite les autorités à faire de sorte que les syndicalistes n’entrent pas dans la danse.

Pas d’école à Ziguinchor et à Sédhiou pour une semaine. Les inspecteurs d’académie de ces deux régions, à savoir MM Papa Gorgui Ndiaye et Cheikh Faye, ont décidé de faire vaquer les cours dans les écoles, établissements et centres de formation professionnelle se trouvant dans leurs circonscriptions respectives à partir d’hier jusqu’à jeudi prochain.A l’origine de cette décision unilatérale, la situation très tendue qui prévaut depuis quelques jours dans le pays, et particulièrement dans cette zone sud du pays. Ce, depuis l’annonce du procès opposant Ousmane Sonko à la masseuse de «Sweet Beauté» Adji Sarr qui était prévu mardi dernier avant d’être renvoyé d’office en audience spéciale le mardi suivant, c’est à-dire ce 25 mai prochain.

A l’origine de cette décision unilatérale, la situation très tendue qui prévaut depuis quelques jours dans le pays, et particulièrement dans cette zone sud du pays. Ce, depuis l’annonce du procès opposant Ousmane Sonko à la masseuse de «Sweet Beauté» Adji Sarr qui était prévu mardi dernier avant d’être renvoyé d’office en audience spéciale le mardi suivant, c’est à-dire ce 25 mai prochain.Cette décision de l’Autorité académique, à savoir les inspecteurs d’académie de Ziguinchor et de Sédhiou, serait basée sur l’appréciation du contexte socio-politique du pays relativement à la présence du leader du Pastef Ousmane Sonko dans la localité. Laquelle présence a aujourd’hui perturbé l’école. Le constat est que des élèves sont allés déloger leurs camarades des établissements environnants.Selon le secrétaire général du Sels (Syndicat des enseignants libres du Sénégal) Amidou Diédhiou, c’est pour non seulement sécuriser les élèves, mais pour que l’école ne soit pas un «tremplin» pour embraser le pays.

«Parce que, quand on perturbe l’école avec les élèves dans la rue, cela pourrait perturbait le marché», a-t-il signalé. Ce qui, pour M. Diédhiou, pourrait être une explication à cette décision des autorités académiques de Ziguinchor et de Sédhiou qui, dit-il, ne peuvent pas décider sans l’aval du ministre.«En tant que syndicat, nous constatons les faits pour les déplorer. Notre action est purement syndicale. Une action qui ne concerne que l’école. Une école apaisée. Que ses problèmes d’abris provisoires, d’effectifs pléthoriques, de manque d’enseignants… soient résolus, et aussi comment faire pour qu’on arrive à régler les nombreuses préoccupations des enseignants sur la situation des décisionnaires, des chargés de cours, entre autres», a-t-il listé.Pour lui, «l’histoire montre qu’il y a une action étroite entre l’école et la politique». Que L’école est un creuset hautement politique. L’enseignant lui-même est contestataire.

«Ils font de la politique de quelque bord qu’il soit. Ils siègent lors des élections, et ils siègent à l’école, donc dans les écoles. L’école ne peut pas se départir de politique. Les responsables syndicaux sont souvent colorés d’un manteau politique. On peut donner l’exemple de Mamadou Diop «Decroix» et autres, et même avant eux. Nous, jeunes, devons faire l’affaire et arriver à faire la part des choses entre l’action politique et l’action syndicale. Surtout faire des efforts pour un quantum horaire appréciable et significatif», a-t-il laissé entendre.

Lui qui dit craindre un embrasement dans tout le pays.« Il y a des signes avant- coureur qui n’assurent pas. Je compte tout de même rester à équidistance et se battre pour les questions de l’école et les préoccupations des enseignants», dixit Amidou Diédhiou qui invite les politiques à plus de responsabilité pour éviter un maillage au niveau national.« Pour moi, il faut contenir la situation, et que chacun reste dans son domaine. Dans tous les camps, que ce soit le camp du pouvoir ou celui de l’opposition, personne n’a intérêt à utiliser l’écoleAprès Sedhiou et Ziguinchor, Dakar en alerte !Pour éviter que ce qui se passe à Sédhiou et à Ziguinchor, n’arrive à Dakar, il faut éviter que les syndicats soient dans la danse en convoquant le comité de suivi des accords. Déjà, les actes posés ne sont pas de nature à apaiser le climat social à l’école. Nous demandons à ce que les sommes soient restituées. Que le syndicalisme reste à l’école et que l’école ne soit pas utilisée à des fins politiques». Telle est sa position qui est presque identique à celle du secrétaire générale du Cusemss (Cadre unitaire des syndicats et moyen et secondaire du Sénégal) Ndongo Sarr pour qui, cette décision prise par les autorités d’académie de Ziguinchor et de Sédhiou n’est qu’une «farce» pour un problème qui, dit-il, concerne toute la société.

«Ce ne sont donc pas ces « mesurettes » qui vont faire sortir l’école de cette situation», a-t-il soutenu. Il revient pour dire qu’avec ces mesures prises pour une partie de l’école sénégalaise, le quantum horaire sera entamé, et les élèves vont payer les pots cassés.Il n’y va pas par quatre chemins quand il soutient que «les autorités ne se préoccupent pas du sort de nos élèves» avec cette situation qui a affecté les établissements scolaires et les centres de formation à Ziguinchor et à Sédhiou, et qui, «à l’évidence, va contaminer les autres écoles du pays parce que les élèves des autres écoles du pays ne vont pas accepter que leurs camarades soient privés d’école pendant qu’ils étudient normalement. Surtout la semaine prochaine».Pour Ndongo Sarr, en suspendant les cours dans le sud du pays, ils offrent aux élèves la possibilité de sortir et d’aller participer à des manifestations. Il pense que nos autorités doivent plutôt «jouer la carte de l’apaisement pour éviter que tout le pays s’embrase».Le Témoin

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