Développement du maraîchage: La main verte des femmes de Tambacounda

Le maire de Tambacounda a visité, le 17 mars 2025, différents périmètres maraîchers de la commune. L’objectif était de constater les efforts déployés par les femmes dans ces sites et le niveau de développement des spéculations.

Quatre périmètres maraîchers réalisés par la municipalité au profit des femmes ont été visités, le lundi 17 mars 2025, par Papa Banda Dièye, le maire de la commune de Tambacounda. À l’occasion, il s’est dit satisfait des résultats obtenus. « C’est un plaisir de voir les femmes gérer, d’une manière extraordinaire, les périmètres que l’institution municipale a mis en place », s’est réjoui l’édile. En effet, ces quatre jardins visités à Gouye Complémentaire, Camp Navétane, Médina Coura et Dépôt sont bien entretenus et les spéculations s’y développent normalement. Selon le maire, ces réalisations entrent dans l’autonomisation des femmes de la commune de Tambacounda. Elles relèvent d’une vieille doléance et d’une promesse de campagne. « Aujourd’hui, ces jardins sont au nombre de six installés tout au long de la vallée morte du Mamacounda qui traverse la ville », a fait savoir Papa Banda Dièye. Ces exploitations font généralement un hectare et emploient plusieurs femmes.

À l’exception de celui de Dépôt qui compte 114 usagers, dont 100 femmes et 14 jeunes, les cinq autres jardins comptent chacun 80 femmes. Au total, 514 femmes et jeunes s’activent dans ces différents espaces de maraîchage. Chacune dispose de deux à trois planches de 10 mètres dont elle assure la gestion.

Pour financer ce projet, la mairie a investi plus de 84 millions de FCfa à raison de 14 millions de FCfa par site, a informé le chargé de la mise en œuvre du projet, Aliou Badara Sow. Au périmètre du quartier Dépôt, la présidente Amy Minthé a rappelé le travail au quotidien des femmes, tout en remerciant la municipalité. Elle a souligné que les revenus et produits tirés des exploitations appartiennent exclusivement aux femmes. De plus, « la mairie nous accompagne pour l’équipement, le matériel, mais également pour la semence pendant un moment, avant de se retirer », a avoué la présidente.

Disponibilité de légumes frais

D’ailleurs, chaque jardin a un comité de gestion qui assure son fonctionnement. Toutes sortes de spéculations sont cultivées dans ces jardins : du chou, de l’oseille de Guinée (bissap), de la laitue, des feuilles de menthe, de la citronnelle, des salades, du piment, du moringa (nébéday), des arbres fruitiers, etc. Grâce à ces produits diversifiés, le marché et les ménages sont bien approvisionnés en légumes frais, souligne le maire. Des produits essentiellement bio, cultivés à base d’engrais organiques et naturels. Pour rendre autonomes les sites, la mairie a mis en place un poulailler au sein de chaque périmètre. Les revenus tirés de la vente des poulets sont, entre autres, destinés à l’entretien du jardin, au paiement du gardien. Ces périmètres maraîchers sont tous réalisés dans d’anciens dépotoirs d’ordures, une façon, pour le premier magistrat, de lutter contre l’insalubrité dans la commune. Répondant à la revendication des bénéficiaires, le maire a promis d’agrandir les sites pour permettre aux femmes d’avoir plus de planches à exploiter. Dans la même veine, il prévoit la réalisation de trois autres sites au cours de l’année 2025.

Boubacar Agna CAMARA (Correspondant)

LESOLEIL

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