Après la rupture d’un câble sous-marin, l’Estonie lance des patrouilles en mer Baltique pour protéger sa connexion électrique avec la Finlande
Un navire pétrolier est soupçonné d’avoir endommagé le câble EstLink2 mercredi, et d’appartenir à une « flotte fantôme » pilotée par la Russie. L’Otan compte renforcer sa présence militaire dans la zone.
Une surveillance accrue sur fond de tensions. L’Estonie a lancé des patrouilles en mer Baltique, vendredi 27 décembre, pour protéger sa connexion électrique avec la Finlande, deux jours après que le câble EstLink 2 reliant les deux pays a été rompu, probablement par un pétrolier en provenance d’un port russe, a annoncé le ministre estonien de la Défense. « Nous avons décidé d’envoyer notre marine à proximité d’Estlink 1 [un autre câble sous la mer Baltique] pour défendre et sécuriser notre connexion énergétique avec la Finlande », a écrit sur X Hanno Pevkur, ministre de la Défense estonien.
La liaison à courant continu EstLink 2 entre la Finlande et l’Estonie a été interrompue mercredi et les soupçons se sont portés sur un pétrolier, le Eagle S, battant pavillon des îles Cook et suspecté de faire partie d’une « flotte fantôme » au service de la Russie, selon la police finlandaise. Le bateau a été aussitôt arraisonné et escorté par un patrouilleur finlandais.
« Bien sûr, l’enquête doit déterminer tous les détails de l’endommagement du câble EstLink 2 et des câbles de communication, mais notre tâche consiste à envoyer immédiatement un message clair pour dire que nous sommes prêts à défendre les connexions entre l’Estonie et la Finlande, même avec des moyens militaires », a aussi expliqué Hanno Pevkur dans un communiqué.
Il a déclaré être en contact avec la Finlande et avec le commandant des forces européennes de l’Otan dont les deux pays sont membres. Mark Rutte, le chef de l’Alliance atlantique, a même assuré vendredi que l’Otan allait « renforcer sa présence militaire en mer Baltique ». De nombreux incidents similaires ont eu lieu dans cette zone depuis l’invasion russe de l’Ukraine en 2022.
SOURCE FRANCEINFO