CEDEAO – Sortie des putschistes de l’Aes : Diomaye poursuit sa médiation

Le Président Bassirou Diomaye Faye va poursuivre le dialogue en vue de la réintégration des pays de l’Aes dans la Cedeao. Or, ils ont posé de nouveaux actes pour s’en éloigner davantage.

Par Dieynaba KANE – Les pays de l’Aes sont déterminés à poursuivre leur existence en dehors de la CEDEAO. En dépit des efforts de médiation des présidents sénégalais et togolais. Le président de la République Bassirou Dio­maye Faye va poursuivre sa mission pour le retour des pays de l’Aes au sein de la CEDEAO. L’organisation, qui a tenu sa 66ème Session ordinaire ce dimanche, a félicité le Président Faye «pour ses efforts de médiation entre la CEDEAO et les pays de l’Aes». La conférence lui a ainsi «renouvelé sa confiance». «Et il se rendra prochainement dans ces pays pour poursuivre le dialogue diplomatique en vue de leur réintégration», renseigne la présidence de la République dans un communiqué. Dès son accession au pouvoir, Bas­sirou Diomaye Faye s’était rendu à Bamako et Ouaga­dougou pour tenter de les retenir dans le giron de la CEDEAO. Son Envoyé spécial, Abdoulaye Bathily, avait effectué un voyage diplomatique dans la capitale burkinabè.

Comme souvent, les dirigeants de l’Aes tiennent des rendez-vous avant les Etats de la CEDEAO. Réunis ce 13 décembre à Niamey, les ministres des Affaires étrangères des militaires au pouvoir à Bamako, Niamey et Ouagadougou ont réaffirmé conjointement leur «décision irréversible de retrait de la CEDEAO», ainsi que la poursuite de leurs «réflexions» sur leurs «modalités de sortie».

Dans la foulée de ces annonces, le président en exercice de l’Aes, Assimi Goïta, a annoncé des mesures en faveur des ressortissants de la CEDEAO. Selon lui, ils ont le droit d’y circuler et d’y résider, même s’ils se réservent le droit de refuser l’accès à leur territoire à toute personne considérée comme «immigrant inadmissible». Les véhicules de particuliers et les véhicules commerciaux et de transport ont également leur ticket d’entrée, conformément aux textes nationaux en vigueur dans les pays de l’Aes. Est-ce une façon d’anticiper un éventuel retrait pour être sûr que la CEDEAO accordera à ses citoyens une mesure de réciprocité en termes de libre circulation des personnes, qui fait partie de ses principes fondateurs ?

Par ailleurs, il est souligné que lors de cette rencontre tenue à Abuja (Nigéria), la CEDEAO s’est engagée à se réformer pour relever les «défis sécuritaires, socio-économiques et politiques qui impactent l’intégration régionale».

Il est aussi précisé que ce sommet auquel ont pris part les dirigeants des pays membres, a permis de «faire le point sur les grands défis auxquels la région fait face, notamment les questions politiques, sécuritaires et économiques».

A cette occasion, renseigne la Cellule communication de la Présidence, «l’organisation a félicité le Président Faye pour la tenue des élections législatives dans le calme et la transparence, témoignant de la maturité démocratique du Peuple sénégalais».

dkane@lequotidien.sn

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