16 jours d’activisme – (affaire Dieynaba Ndiaye…viol) : Les féministes exhortent l’État sénégalais à traduire ses engagements en actes concrets

Dans le cadre de la célébration de la campagne des 16 jours d’activisme contre les violences faites aux femmes, les organisations féministes sénégalaises ont organisé une conférence de presse conjointe. À cette occasion, elles ont fait le point sur les défis et enjeux liés aux droits des femmes et des filles au Sénégal. Parmi les sujets abordés, le cas de Dieynaba Ndiaye et la situation préoccupante d’une fillette de 9 ans enceinte étaient au menu des discussions.

Cette conférence de presse vise à engager des discussions avec les acteurs communautaires qui interviennent dans les actions de développement intégrant les questions de famille, des femmes et des enfants. Pour cette année, le thème retenu s’intitule « Face à la violence, une riposte collective. » Selon Maïmouna Yade, directrice exécutive de JGEN Sénégal, ce thème met l’accent sur le soutien individuel et sur la prise de responsabilité collective. Pour une prévention efficace et un soutien adapté, il est donc indispensable de profiter de cette campagne pour engager l’ensemble des acteurs afin de déconstruire les normes patriarcales, de promouvoir des changements sociaux, de garantir des ressources financières suffisantes et d’améliorer la protection juridique des personnes concernées.

Au nom de leurs 10 organisations, les féministes ont dénoncé, l’augmentation inquiétante des cas de viol, de violence conjugale et de maltraitance envers les enfants. Pour eux, la criminalisation du viol en 2020 n’a pas produit les effets escomptés, ni dissuadé les violeurs, ni conduit à des condamnations exemplaires. Aussi, la loi sur la parité votée en 2010 n’a pas non plus empêché aux acteurs politiques de s’en passer régulièrement pour des calculs politiciens sous le regard complice d’autorité compétente à maintenir l’ordre.

Ces derniers n’ont pas manqué de dénoncer l’affaire Dieynaba Ndiaye, jeune mariée, victime de violence conjugale et d’une fille de 9 ans enceinte de 4 à 6 mois suite à des viols répétitifs.

Les activistes invitent l’État sénégalais à prendre ses responsabilités et traduire ses engagements en actions concrètes pour garantir la dignité et les droits fondamentaux des femmes et des filles.

SOURCE DAKARACTU

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