« la diaspora peut apporter plus que les transferts d’argent »
Saint-Louis, (APS) – Le sociologue et spécialiste des questions migratoires Aly Tandian a mis en exergue les domaines dans lesquels la diaspora pourrait apporter son savoir-faire, au-delà même des transferts d’argent sur lesquels, dit-il, « l’opinion semble limiter sa contribution au développement économique et social du pays ».
« Sans négliger l’apport inestimable des transferts d’argent dans l’amélioration des conditions d’existence des parents restés au pays, il y a une diversité de possibilités auxquelles les migrants peuvent apporter leur contribution au développement du pays », a dit le directeur du Groupe d’étude et de recherche sur la migration, un laboratoire rattaché à l’Université Gaston Berger de Saint Louis.
M. Tandian s’entretenait avec l’APS, en prélude d’une rencontre prévue mercredi et jeudi prochain à Dakar sur le thème ‘’Gouvernance des migrations sénégalaises sous le prisme d’une politique de souveraineté’’, en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer.
Selon l’universitaire, ‘’les diasporas peuvent entreprendre dans des secteurs innovants comme la santé, l’éducation et les nouvelles technologies’’, invitant les pouvoirs publics à mieux connaitre « les compétences et le savoir-faire de diasporas ».
Il a ainsi plaidé pour l’installation dans les ambassades et services consulaires du Sénégal des services destinés à la création d’entreprises, tout en suggérant « l’élimination de certains goulots d’étranglement bureaucratiques’’.
Le sociologue des migrations propose à cet effet la mise en place ‘’de plateformes numériques avec usage des langues nationales pour faciliter la compréhension de certaines catégories de population ».
« Il faut impérativement développer une coopération multilatérale faisant référence aux interactions et aux accords impliquant plusieurs pays ou parties dans une perspective de relever des défis communs et promouvoir des avantages mutuels », a-t-il préconisé.
Il milite également pour une diplomatie allant dans le sens de « valoriser la proximité entre diaspora et opérateurs économiques des pays d’accueil. »
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