Accès des femmes entrepreneures aux financements : 15 institutions financières s’engagent aux côtés de l’Adepme

Des prestataires de services financiers, des régulateurs, des banques de développement et d’autres acteurs de l’écosystème financier ont décidé, avec l’appui de la Banque mondiale et l’Union européenne (Ue), de s’engager aux côtés de l’Agence pour le développement et l’encadrement des petites et moyennes entreprises (Adepme) pour supprimer les barriers auxquelles font face les femmes entrepreneures pour accéder aux financements. Il s’agit de 10 institutions financières, notamment La Banque agricole, Orabank, la Société générale, Ecobank, Coris Bank, Baobab, Cofina, Acep et Microsen, avec la présence de Haske Ventures et d’entités publiques comme le Fongip, le Fonsis, ainsi que des associations telles que l’Apbef et l’Apsfd. Toutes ces institutions ont ainsi signé hier, à l’occasion d’un mini forum dénommé «We 4 lingeer», le Code We Finance, un engagement novateur des prestataires de services financiers, des régulateurs, des banques de développement et d’autres acteurs de l’écosystème financier à travailler ensemble pour augmenter le financement des micros, petites et moyennes entreprises dirigées par des femmes.

La Bceao est également très engagée dans cette initiative de la Banque de la mondiale. «Il s’agit également d’améliorer la collecte et le partage de données sur l’inclusion financière des femmes entrepreneures, en droite ligne avec les initiatives de la Bceao», indique la Directrice générale des opérations de la Banque mondiale au Sénégal. Et Mme Keiko Miwa d’espérer «qu’un nombre croissant de partenaires rejoindra cette initiative».

La Directrice générale de l’Adepme, qui en assure la coordination, précise que toutes ces institutions ont un défi commun qui consiste à favoriser un financement massif et sécurisé des Pme. «Nous savons que ce défi nous commande de nous surpasser, de nous adapter et de nous partager les ambitions de nos Pme», a déclaré Marie Rose Faye.

Pour tous ces signataires de cet engagement, l’objectif est clair. «Nous devons éliminer ces barrières et créer un environnement où ces femmes peuvent prospérer et contribuer de manière significative à notre économie. Nous devons renforcer le leadership des femmes entrepreneures. En renforçant leurs capacités et en développant leur leadership, nous pouvons assurer une meilleure compréhension et une meilleure réponse aux besoins spécifiques des femmes», plaide le Directeur général de Baobab Sénégal. Comme autres recommandations, Mamadou Cissé invite les institutions financières à améliorer la collecte, l’analyse et l’utilisation des données sur le niveau et la qualité du financement des entreprises dirigées par des femmes. «Les données sont essentielles pour comprendre les défis spécifiques auxquels les femmes font face et pour concevoir des solutions efficaces. En collectant et en analysant systématiquement des données, nous serons en mesure d’identifier les lacunes et mettre en place des stratégies ciblées pour y remédier. Cela inclut l’utilisation des données pour informer les politiques et les programmes de soutien afin qu’ils répondent réellement aux besoins des femmes entrepreneures. Nous devons promouvoir une culture de collaboration et de partenariat. La question relative au financement des femmes ne peut être résolue par une seule institution ou organisation. Cela nécessite une action collective et coordonnée de la part de tous les acteurs impliqués, y compris les gouvernements, les institutions financières, les organisations de la Société civile et les partenaires internationaux. En travaillant ensemble, nous pouvons créer des synergies et maximiser l’impact de nos efforts pour soutenir les femmes entrepreneures. Nous devons rester engagés sur le long terme. Le chemin sur l’égalité des sexes et l’autonomisation économique des femmes est un marathon et pas un sprint. Cela nécessite une vision long terme, un engagement soutenu et une adaptation continue aux réalités du terrain», a-t-il suggéré.

Au Sénégal, bien que les femmes constituent un tiers des entrepreneurs, 87 % d’entre elles n’ont accès à aucun produit ou service financier, rappelle la Directrice générale des opérations de la Banque mondiale au Sénégal.

Par Dialigué FAYE – [email protected]

SOURCE LEQUOTIDIEN

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *