Malversation au sein de l’ACMU : les acteurs demandent un audit approfondi

Depuis la publication des rapports de la Cour des comptes et de l’Ofnac, des voix se font entendre pour demander justice.

Dans le domaine de la santé après les dialyses, l’Agence de la couverture maladie universelle (Acmu) fait état de multiples non-conformités et d’irrégularités dans la gestion technique et financière de l’Agence et de l’assurance maladie communautaire.

Face à cette situation, la section Sames/Sen-Csu, Sdt-3S et le Collège des délégués du personnel de l’Agence sénégalaise de la couverture sanitaire universelle (SEN-CSU) ont soutenu dans un communiqué qu’il n’y a « rien de surprenant des conclusions de cet audit ! ».

Et d’ajouter : « nous avons lu avec beaucoup de chagrin le rapport définitif de la Cour des comptes sur l’Audit de performance portant sur le volet développement des mutuelles de santé / Programme de la Couverture maladie universelle, gestion 2015-2019, qui a fait état de multiples non-conformités et d’irrégularités dans cette gestion technique et financière de l’Agence et de l’assurance maladie communautaire ».

Pour ces acteurs, le 24 octobre 2022, à travers un communiqué de presse, ils soutiennent avoir déjà alerté l’opinion et les autorités publiques du « mauvais management de l’Agence, fondé sur le clientélisme et le népotisme et la prévarication ».

Et d’ajouter : « de même, nous avions attiré l’attention des pouvoirs publics sur des dépenses excessives, impertinentes et inopportunes concernant des projets n’ayant aucune valeur ajoutée sur l’atteinte des performances visées par l’Agence ».

Les mêmes sources ont aussi renseigné que « le 25 décembre 2023, nous avions également prévenu sur les dépenses de prestiges et d’événementiels, d’un gaspillage cynique de nos deniers publics par la Direction générale avec plus de cinq milliards (5.000.000.000) de francs CFA dépensés sous forme de subventions pour de soi-disant campagnes de communication dont nul ne peut prouver l’effectivité des activités encore moins les résultats produits.

En représailles, la Direction générale n’a pas trouvé mieux que de licencier le camarade qui avait en charge la communication et dont nous demandons vivement la réintégration dans le dispositif car il n’a exécuté qu’une mission de salubrité publique ».

Face aux révélations de la Cour des comptes sur l’Acmu, ils ont déclaré : « nous tenons à informer l’opinion publique nationale et internationale que la quasi-totalité des agents et cadres de la SEN-CSU sont les hommes et des femmes intègres et ne sont mêlés, ni de près, ni de loin à ce carnage financier.

Et de demander aux nouvelles autorités, dans ce contexte de reddition des comptes, « d’instruire un audit approfondi et complet de la gestion de la SEN-CSU afin que les responsables d’une quelconque malversation soient clairement identifiés et rudement sanctionnés ».

Denise ZAROUR MEDANG

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *