Ces nanorobots, alimentés par l’urine, réduisent de 90% les tumeurs de la vessie

Dans une récente étude, des chercheurs de l’IRB Barcelone, en collaboration avec l’IBEC et le CIC biomaGUNE, ont démontré l’efficacité des nanorobots autopropulsés dans la réduction des tumeurs de la vessie de 90%. Cette réussite scientifique ouvre la voie a des traitements plus efficaces et moins invasifs pour le cancer de la vessie.

Les nanorobots, administrés en une seule dose, ont conduit à une réduction significative du volume tumoral, surpassant largement les traitements actuels qui nécessitent entre 6 et 14 visites à l’hôpital. Selon Sánchez, professeur de recherche ICREA à l’IBEC et leader de l’étude, cette approche thérapeutique pourrait augmenter l’efficience en réduisant la durée des hospitalisations et le coût des traitements.

L’une des innovations clés de cette recherche est le développement d’une technologie de microscopie numérique avancée permettant de visualiser les nanorobots sans marqueurs préalables. Cette technologie utilise un faisceau laser pour éclairer les échantillons, permettant l’acquisition d’images 3D par diffusion de la lumière en interaction avec les tissus et les particules.

Les nanorobots, alimentés par l’urée présente dans l’urine, se propulsent eux-mêmes vers la tumeur et pénètrent à l’intérieur pour délivrer un traitement radioactif à base d’iode. Cette méthode innovante a montré, dans des modèles de souris, une réduction du volume tumoral de près de 90%, suggérant une alternative prometteuse pour le traitement du cancer de la vessie, qui a tendance à récidiver.

Actuellement, le cancer de la vessie est traité dans ses premiers stades par chimiothérapie ou immunothérapie intravésicales après ablation de la tumeur. Cependant, les récidives se produisent dans jusqu’à 70% des cas après 5 ans, tandis que jusqu’à 30% des patients ne répondent pas au traitement. Cela entraîne un besoin constant de surveillance et de nouveaux traitements pour ces patients, augmentant considérablement les coûts de traitement de cette forme de cancer.

Les nanorobots, en raison de leur capacité à se propulser et à se disperser activement dans l’environnement urinaire, offrent un potentiel immense pour améliorer l’efficacité thérapeutique du traitement intravésical du cancer de la vessie. Avec un diamètre de 450 nm, ces nanorobots en silice mésoporeuse sont conçus pour se propulser en utilisant l’énergie chimique des réactions basées sur les substrats du fluide environnant, en particulier l’urée décomposée par l’enzyme uréase.

Cette découverte marque un tournant dans la lutte contre le cancer de la vessie et pourrait significativement améliorer la qualité de vie des patients tout en réduisant les coûts de traitement. La prochaine étape dans le cadre de cette étude, reste de déterminer si les tumeurs récidivent après le traitement.

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