L’hydrodiplomatie recours pour une gestion durable des eaux transfrontalières (experts)

Dakar, (APS) – Des ingénieurs, chercheurs et spécialistes de la question de l’eau ont préconisé, samedi, à Dakar, le recours à »l’hydrodiplomatie » pour promouvoir une gestion durable et apaisée des eaux transfrontalières en Afrique.Intervenant dans le cadre d’une table ronde virtuelle organisée par le site d’information hydrodiplomacy.com, en partenariat avec le think tank IPAR, les panélistes sont revenus sur les enjeux et défis de la gestion des eaux transfrontalières en Afrique.Au cours de cette table ronde axée sur le thème central : « Les enjeux et défis de la gouvernance des ressources de l’eau en Afrique et le rôle de la diplomatie », les intervenants ont insisté sur les vertus de la diplomatie de l’eau, qu’ils jugent porteuse de paix et de stabilité sociale en Afrique.Selon Niokhor Ndour, responsable à la direction de la gestion et de la planification des ressources en eau, la diplomatie de l’eau ou hydrodiplomatie est une approche visant à promouvoir la coopération, à prévenir et à résoudre les conflits liés à l’eau entre pays ou les régions du monde.« Elle implique des outils de négociation, des accords et des mesures de coopération entre les nations concernées en vue de résoudre les conflits liés à l’eau », a-t-il ajouté, donnant en exemple l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) et l’Organisation pour la mise en valeur du fleuve Gambie (OMVG).Ces deux organismes émanent d’une grande diplomatie de l’eau visant à prévenir les conflits entre le Sénégal et ses voisins avec lesquels le pays partage ces bassins fluviaux, mais aussi à promouvoir le développement.Dans un contexte de raréfaction de l’eau, les nouvelles formes de diplomatie de l’eau peuvent devenir « une approche prometteuse » dans la prise en charge des défis liés à l’eau, à la coopération internationale et à la gestion durable de l’eau, estime Niokhor Diouf.L’expert en eau et environnement Madiodio Niasse a appelé, pour sa part, les pays africains à ne pas suivre les mêmes itinéraires de développement des ressources en eau que les pays des autres continents.« L’Afrique, a-t-il expliqué, a besoin d’une approche innovante, plus stratégique, car elle est le continent le plus aride du monde en ayant que 9% des ressources en eau renouvelables », contre selon lui 20% pour l’Asie, 45 pour l’Amérique et 16% pour l’Europe.

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