Afrique: La production céréalière mondiale – En hausse mais pas dans les pays pauvres

Si la production mondiale de céréales devait atteindre un volume record de 2 819 millions de tonnes en 2023/24, selon la Fao, en hausse de 1,1% par rapport à 2022/23, elle devrait se contracter dans le groupe des 44 pays à faible revenu et à déficit vivrier (Pfrdv), ce qui augmentera les besoins d’importation, selon le rapport.

Au niveau mondial, le blé serait le grand performeur, avec 783,3 millions de tonnes attendues, mais en baisse de 2,3 % sur la campagne dernière. Quant aux céréales secondaires, leur production augmenterait de 2,9 % par rapport à 2022, prévue à 1 512 millions. De même, la production de riz grimperait de 1,2% en 2023/24 par rapport au niveau réduit de 2022/23, pour atteindre 523,7 millions de tonnes.

L’utilisation mondiale de céréales croitrait de 0,9%, à 2 805 millions de tonnes, en raison de leur utilisation accrue -en particulier de maïs- pour l’alimentation animale.

La Fao a relevé ses prévisions concernant les stocks céréaliers mondiaux d’ici la fin 2023/24 à 878 millions, soit quelque 2,3% de plus que la saison précédente. A ce niveau, le ratio stocks céréaliers mondiaux/utilisation resterait inchangé à 30,6%, « indiquant des perspectives d’approvisionnement confortables pour la nouvelle saison ». Le commerce mondial des céréales en 2023/24 devrait se contracter de 0,9 % par rapport à 2022/23, avec des volumes de blé en baisse par rapport à des niveaux records.
 

La production céréalière nationale définitive de la campagne agricole 2022-2023 est estimée à 5 179 059 tonnes. Comparée à celle de la campagne agricole 2021-2022 et à la moyenne quinquennale, elle est en hausse respectivement de 11,11% et de 7,79%.

En Afrique  spécifiquement, au Mali, la récolte de céréales est attendue à 10,9 millions de tonnes au terme de la campagne 2023/2024, a indiqué le 10 mai dernier, le ministère de l’Agriculture. Ce volume attendu serait en hausse de 6 % comparativement au stock de l’année précédente. Selon les autorités, ces perspectives positives s’expliquent par une expansion des superficies plantées, une météorologie qui devrait être plus clémente ainsi qu’un mécanisme de distribution effectif des engrais aux producteurs.
 

Pendant qu’au Burkina Faso, la production céréalière nationale définitive de la campagne agricole 2022-2023 est estimée à 5 179 059 tonnes. Comparée à celle de la campagne agricole 2021-2022 et à la moyenne quinquennale, elle est en hausse respectivement de 11,11% et de 7,79%.

Par ailleurs, la production de blé est attendue en hausse de 40 % à 156 000 tonnes   Au Nigéria, le blé est la principale céréale importée. Avec l’accroissement de la facture des achats, les initiatives fleurissent aussi bien de la part du gouvernement que des acteurs privés pour améliorer la production.

La campagne 2023/2024 sera-t-elle historique pour la filière blé au Nigéria ? C’est ce qu’anticipe le Département américain de l’agriculture (Usda) dans son dernier rapport sur le marché céréalier de la première économie africaine.

Selon les prévisions de l’agence, le pays pourrait récolter jusqu’à 156 000 tonnes de la graminée pour le compte de ladite saison, soit 40 % de plus que le volume précédent. Cette hausse devrait découler d’une progression des superficies emblavées de 30 % à 130 000 hectares en raison des prix incitatifs à la production. En effet, rapporte l’Usda, l’Association nationale des minotiers (Fman) a conclu un mémorandum d’entente (MoU) avec l’Association des producteurs de blé (Wfan) pour acheter la céréale auprès des agriculteurs locaux à des tarifs compétitifs qui prendront en compte les coûts de production et le rendement.

En outre, la Fman s’est engagée auprès de 6 semenciers pour obtenir en quantité suffisante des semences améliorées et cultiver la céréale sur une superficie de 10 000 hectares à la fois en saison sèche et en saison des pluies au cours de l’année fiscale 2023/2024. Ce projet devrait concerner 4 300 agriculteurs dans les États de Kano, Jigawa, Sokoto, Kebbi, Zamfara, Bauchi et Kaduna.

Source – commodafrica.com

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