Lancement de la phase 2: Le Shep diversifie ses domaines d’action

Le Projet de renforcement des petits exploitants (Shep) va s’élargir vers de nouveaux domaines et zones dans sa phase 2. Pour la phase initiale qui s’est déroulée sur la période 2017-2022, le projet a couvert exclusivement la zone des Niayes et ne s’est intéressé qu’à l’horticulture. «Après la zone des Niayes, on va l’appliquer sur tout le territoire national. On s’est rendu compte que cette approche est applicable et valable dans presque tous les secteurs productifs de l’agriculture. On va ainsi l’appliquer dans l’élevage, au niveau des grandes cultures, des cultures d’hivernage et pluviales, dans la pêche, dans la nutrition», a décliné mercredi, le directeur de l’Horticulture. Dr Macoumba Diouf, par ailleurs Coordonnateur national du projet, participait à la réunion de lancement de la 2ème phase du Shep qui va se dérouler sur la période 2023-2028. Il s’agissait, à travers la rencontre, de partager les résultats de la phase initiale et de se projeter sur les perspectives pour un meilleur impact du projet fruit d’une collaboration avec l’Agence de coopération japonaise (Jica). «Durant la première phase, le Shep a impacté directement et indirectement 20 mille 887 producteurs dont 13 653 femmes et 7234 hommes à travers 76 groupements de producteurs. En termes d’amélioration de revenus, 54% des groupes de producteurs cibles ont connu une augmentation de revenus de plus de 20% après l’introduction du Shep», a indiqué le directeur de Cabinet du Ministre de l’Agriculture, de l’équipement rural et de la souveraineté alimentaire (Maersa). «77% des groupements ont connu un renforcement de la dynamique organisationnelle et 20% ont fortement amélioré leur relation avec d’autres partenaires», a encore relevé Moussa Sow, ayant présidé la rencontre.
Ces résultats satisfaisants annoncés, le directeur de Cabinet espère un meilleur impact à travers la nouvelle phase. «Nous attendons donc naturellement du Shep 2 une consolidation des acquis et une mise à l’échelle au niveau national pour mieux impacter les conditions de vie des petits exploitants, contribuant ainsi à l’atteinte des objectifs de la Stratégie nationale de souveraineté alimentaire», a-t-il-dit.

Morishita Hiromichi, représentant de la Jica, a relevé de son côté, l’adéquation du Shep aux politiques publiques du pays dans le secteur agricole. «Le Sénégal est en train de mettre en œuvre sa Stratégie nationale de souveraineté alimentaire qui vise, entre autres, le développement de programmes agricoles, notamment la production horticole. L’approche Shep, qui vise l’augmentation des revenus des petits producteurs horticoles, répond parfaitement aux attentes du gouvernement», assure M. Hiromichi.


Par Alioune Badara NDIAYE  – Correspondant
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