Insécurité alimentaire: La Fao et le Pam lancent des alertes précoces
L’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (Fao) et le Programme alimentaire mondial (Pam) des Nations unies, alertent sur l’insécurité alimentaire aiguë en perspective, de juin à novembre 2023». Ils ont décelé 18 points chauds un peu partout dans le monde, où la situation risque d’être plus complexe.
Les crises alimentaires s’amplifient dans de nombreux foyers de famine. Selon la Fao et le Pam, les conflits, les phénomènes climatiques extrêmes et les perturbations économiques continuent de faire sombrer de plus en plus de communautés dans la crise. Cela a été documenté dans leur rapport publié hier et intitulé : «Foyers de famine: alertes précoces de la Fao et du Pam sur l’insécurité alimentaire aiguë». Dans cette étude, ces organisations du système onusien appellent à lancer d’urgence une action humanitaire pour sauver des vies et des moyens de subsistance et empêcher la famine et des décès aux points névralgiques où le risque d’aggravation de l’insécurité alimentaire aiguë sera très élevé, de juin à novembre 2023.
Le rapport signale un risque majeur d’épisode El Niño qui, selon les météorologues, a 82% de probabilité de survenir autour de la mi-2023. «Ce changement de régime climatique auquel on s’attend, aura d’importantes répercussions sur plusieurs foyers de famine, notamment des niveaux de précipitations en dessous de la moyenne dans le couloir de la sécheresse d’Amérique centrale, et laisse présager l’émergence de phénomènes climatiques extrêmes dans les régions du Sahel et de la Corne de l’Afrique.»
Toujours selon la Fao et le Pam, l’ampleur et la gravité de l’insécurité alimentaire aiguë devraient augmenter dans 18 foyers de famine qui concernent 22 pays au total, indique le nouveau rapport d’alerte précoce des Nations unies. Selon l’étude, l’Afghanistan, le Nigeria, la Somalie, le Soudan du Sud et le Yémen restent au niveau d’alerte le plus élevé. Haïti, le Sahel (Burkina Faso et Mali) et le Soudan ont été placés au niveau le plus préoccupant, en raison de graves restrictions concernant les mouvements des personnes et des biens au Burkina Faso, en Haïti et au Mali et du récent déclenchement du conflit au Soudan.
Dans tous les points névralgiques placés au plus haut niveau d’alerte, apprend-on, des communautés sont touchées ou devraient être touchées par la famine, ou risquent de sombrer dans une situation catastrophique, parce que l’insécurité alimentaire a déjà atteint un niveau d’urgence et qu’elles font face à de lourds facteurs aggravants. Il faut s’occuper de toute urgence de ces foyers de famine, signale le rapport.
En définitive, il a été noté dans les conclusions du rapport, que l’Éthiopie, le Kenya, le Pakistan, la République centrafricaine, la République démocratique du Congo et la Syrie sont des foyers de famine qui font l’objet d’une très grande préoccupation. L’alerte a également été étendue au Myanmar dans cette édition. Dans toutes ces zones particulièrement touchées, note-t-on, un grand nombre de personnes sont confrontées à une insécurité alimentaire aiguë critique, à quoi s’ajoutent des facteurs aggravants qui devraient encore intensifier le danger de mort ces prochains mois.
«Le Liban a été ajouté à la liste des foyers de famine et rejoint ainsi le Malawi et l’Amérique centrale (El Salvador, Guatemala, Honduras et Nicaragua), qui restent considérés comme des points névralgiques», lit-on en définitive, dans le document.
Source – L’As