Rapports de l’OFNAC : Volez, volez, il ne vous arrivera rien ! (Par Kaccoor Bi)
Les intéressés guignaient le fauteuil de l’autre et il fallait éteindre chez eux toutes ambitions. Paradoxalement, la voie la plus rapide pour s’enrichir sans coup férir, c’est celle de la politique. On accède facilement à la richesse que l’on partage avec la famille. Et l’on arrive à se demander à quoi sert l’Office national de Lutte contre la Fraude et la Corruption.
Un machin curieusement installé pour faire vivre une kyrielle de personnes dont les enquêtes sont vite enfouies dans les tiroirs poussiéreux, après leur remise à qui de droit et un fort matraquage des médias. Une belle comédie que l’on nous joue chaque année, avec le serment que l’on va châtier ces criminels. Il arrive que certains montent sur l’échafaud avant d’en redescendre très vite et de retrouver des stations plus prestigieuses encore que celles qu’ils occupaient avant, après que la clameur se soit tue.
Bref, les rapports de l’OFNAC, c’est une grosse farce annuelle sur laquelle nos médias se jettent goulûment comme le ferait un chien d’un os qui serait jeté devant lui. Jamais le Procureur ne se saisit de ces atteintes supposées aux deniers publics pour châtier ces criminels financiers. Son courroux, c’est pour les autres. Comme, par exemple, ces voleurs de câbles du Ter qui ne sont pas moins dangereux que ceux qui coupent les câbles de la Sonatel, volent les regards d’égouts, dérobent les capteurs des lampadaires solaires et trouent les pipelines de la Sar.
Le Témoin