Diplomatie – Inscription des Bijagos au Patrimoine mondial de l’Unesco: Le Sénégal s’engage auprès de la Guinée-Bissau

La Guinée-Bissau peut compter sur son voisin, le Sénégal, pour l’accompagner dans le processus de reconnaissance des îles Bijagos comme Patrimoine culturel mondial de l’Unesco, mais aussi du statut de Bissau comme ville créative. La révélation a été faite par le ministre de la Culture et du patrimoine historique du Sénégal, Aliou Sow, en marge du défilé du Carnaval de la capitale bissau-guinéenne.

Après deux ans de pause en raison de la pandémie du Covid-19, le Carnaval de Bissau a repris, sous le sceau de la cohésion nationale et de l’intégration sous-régionale. Le Sénégal a été choisi comme pays invité d’honneur pour cette édition qui bat son plein, dans une ambiance féerique. C’est aussi cette occasion qui a été choisie par le ministre de la Culture et du patrimoine historique du Sénégal, Aliou Sow, pour informer que la Guinée-Bissau peut compter sur son voisin sénégalais pour l’inscription des îles Bijagos comme Patrimoine culturel mondial de l’Unesco. «Nous allons travailler, mon homologue Au­gusto Gomes et moi, en étroite collaboration pour l’inscription des îles Bijagos comme Patrimoine mondial de l’Unesco», a déclaré Monsieur Sow. Il informe ensuite que des efforts et initiatives sont déjà engagés en ce sens. Aliou Sow d’ajouter : «C’est également le cas pour que Bissau ait le statut de ville créative.» Avant d’ajouter : «Ce que nous avons vu nous permet de consolider notre argumentaire en faveur de notre coopération culturelle.» Ces propos ont été tenus en marge du défilé du carnaval d’hier, tenu sur l’avenue du nom de Bairro ajuda.

Sous le charme des prestations et la riche diversité de la Guinée-Bissau dans ses différentes facettes, le ministre de la Culture sénégalais lance : «C’est simplement impressionnant. C’est plus que bien. C’est excellent. C’est l’affirmation de la puissance de la culture, du pouvoir exceptionnel de la culture en termes de socle de cohésion sociale, de consolidation de la paix, de promotion de l’unité nationale.» Ce que nous avons vu aujourd’hui, dira Aliou Sow, «c’est la Guinée-Bissau qui s’est réunie ensemble de la meilleure des manières. Sans différence, sans distinguo, tous au service d’une même cause : l’expression du talent artistique, du génie créateur, de la fraternité agissante entre l’ensemble des populations de la Guinée-Bissau, des populations de la Cedeao».

Il n’a pas manqué de s’exprimer sur l’honneur qui a été fait au Sénégal, pays invité d’honneur. «Le Sénégal est honoré d’être choisi comme invité d’honneur d’une si grande manifestation culturelle, qui mobilise toute une Nation, l’ensemble des différences pour en faire des forces complémentaires», s’est réjoui le ministre Sow. D’ailleurs, selon lui, ce que la Guinée-Bissau a dévoilé en termes de potentialités culturelles, montre à suffisance que l’Afrique doit compter principalement sur la culture. La culture est à la fois «une force d’irrigation des projets sociaux-économiques, du développement national, de la paix et surtout de la sécurité intérieure», dira Aliou Sow.

Toujours à l’en croire, ce Peuple que nous avons vu est joyeux. Il est festif et conscient des enjeux et défis du moment. C’est aussi un Peuple qui a compris que pour l’intégration africaine et sous-régionale, le tout passe par la culture. «Nos deux chefs d’Etat ont montré la voie par leur amitié, leur proximité et par leurs coactions au niveau international. Mon homologue et moi avons décidé de rendre plus dynamiques, plus permanentes les interrelations entre nos deux pays, à travers des échanges assidus et soutenus, par des actions de solidarité agissante et de complémentarité surtout.»

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