A un but de Pelé, Neymar dans les pas du « Roi »

A un petit but du record du « Roi » Pelé: Neymar a marqué lundi pour la 76e fois en sélection contre la Corée du Sud, la première lors du Mondial-2022, et contribué à réconforter l’ancien attaquant vedette de la Seleçao, toujours hospitalisé.

Ce matin, dans sa chambre d’hôpital de Sao Paulo, Pelé est toujours le meilleur buteur de l’histoire du Brésil, avec 77 pions, mais le « Ney » se rapproche, et il semble remis de son entorse à la cheville droite survenue lors du premier match au Qatar.

Le N.10 avait « pleuré toute la nuit » après sa blessure contre la Serbie (2-0), pensant que sa Coupe du monde était terminée. Il a marqué lundi sur son exercice fétiche, le penalty, dès la 13e minute. Son sixième but de suite inscrit de cette manière en sélection!

C’était sous le regard de Pelé, à quelques milliers de kilomètres de là, dans sa chambre d’hôpital. Le « Roi » (82 ans) se bat toujours contre un cancer du côlon, diagnostiqué l’an dernier, avec en prime une « infection respiratoire » qui a provoqué son hospitalisation au début du Mondial.

Depuis, la sélection et son patron, Tite, multiplient les témoignages d’affection en direction de celui qui reste l’indétrônable icône du football brésilien.

Il avait en tout cas annoncé qu’il serait devant sa télévision: « Je veux vous inspirer, mes amis », a-t-il affirmé sur Instagram. Ils lui ont répondu, sur la pelouse, en inscrivant quatre superbes buts (4-1) puis en déployant une banderole avec son visage souriant, au Mondial-70.

Dans une époque où les sélections jouent plus souvent, Neymar en est déjà à 123 sélections, douze ans après avoir marqué pour ses débuts en amical face aux États-Unis (2-0). Le « Roi » avait marqué ses 77 buts en 92 sélections, de 1957 à 1971.

Edson Arantes do Nascimento, dit Pelé, a même inscrit trois d’entre eux en finale mondiale, contre la Suède (5-2) en 1958 (un doublé) et l’Italie (4-1) en 1970, à l’apogée de son règne.

Le palmarès de « Ney » est bien loin de celui d' »O Rei », vainqueur de trois Coupes de monde. Mais l’attaquant vedette du Paris SG semble à nouveau en mesure de participer à la quête de la sixième étoile du Brésil, attendue au pays du « futebol » depuis le dernier sacre en 2002.

– Hommage –

Dans l’attente d’un 77e but historique, peut-être samedi en quarts contre la Croatie (16h00), le rétablissement express de Neymar force lui aussi l’admiration, après sa sortie face aux Serbes, cheville enflée et yeux rougis, et la nuit blanche qui a suivi pour tous ses fans.

« Ney » les a tout de suite rassurés, sur les réseaux sociaux, en se démultipliant auprès des kinés, en accumulant les soins, en travaillant en salle, puis en reprenant l’entraînement avec ballon samedi afin d’être opérationnel au plus tôt.

« Je me sens bien, je savais que ce serait le cas », a écrit l’attaquant du Paris SG sur Instagram, parodiant la célèbre chanson de James Brown « I feel good », après son retour à l’entraînement, sans la moindre douleur apparente. En parallèle, le N.10 a adressé un mot pour Pelé: « Nous prions pour votre santé, majesté », a-t-il écrit.

– Moqueries –

C’est que Ney est porté par une mission. Avant d’essayer d’offrir sa première Ligue des champions au PSG, il veut remporter enfin la Coupe du monde, après avoir échoué en 2014 à domicile, quand une blessure à une vertèbre l’avait stoppé en quart de finale.

Ce coup dur l’avait empêché de participer à l’horrible demi-finale perdue contre l’Allemagne (7-1).

En 2018 en Russie, il n’a marqué que deux buts, s’est arrêté en quart contre la Belgique (2-1) et avait essuyé les moqueries pour sa propension à se rouler au sol sur certains contacts.

Au final, en sélection, Neymar ne compte qu’une Coupe des Confédérations (2013) et la médaille d’or olympique (2016 à Rio), que Pelé n’a pas décrochée. Et il était blessé lors de la Copa America remportée par la Seleçao en 2019.

Avec son retour en forme, dans la lignée d’une première partie de saison royale avec le Paris SG, le N.10 brésilien peut désormais préparer sereinement le quart de samedi contre la Croatie de Luka Modric. Pour exaucer la volonté du « Roi », énoncée fin novembre: « Ramenez le trophée à la maison! »

Par Emmanuel BARRANGUET, Jean DECOTTE

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